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lundi, 05 février 2007

Nicolas Hulot s'adresse aux blogueurs (suite et fin?)

Le 23 janvier dernier, Nicolas Hulot était l'invité spécial de la soirée "Paris Blogue-t-il" consacrée à l'environnement où il s'est adressé à près de 200 blogueurs pour débattre de son Pacte Ecologique

A cette occasion, 3 blogueurs ont eu l'immense privilège de l'interviewer... dont votre humble webmaster. Ce blog vous a déjà fait le compte rendu de cette soirée très riche ("N. Hulot s'adresse aux blogueurs") rappelant l'urgence d'agir pour enrayer le réchauffement climatique. Mais suite à l'article où j'indiquais avoir eu quelques soucis pour enregistrer ma vidéo, j'ai finalement mis la main sur une 2ème source vidéo (merci, Pierre!) et entendre l'interview est tellement mieux qu'un résumé!

Comme il manque les premières secondes, voici la question posée: "Vous rappelez dans votre Pacte Ecologique qu'on a le politique que l'on mérite et qu'il ne possède comme marge de manoeuvre que celle que le peuple veut bien lui donner. Pourtant, dans un de vos objectifs, vous parlez de démocratie participative et, lorsqu'on voit, par exemple, l'objectif de la taxe carbone, il suffit de voir d'emblée sur votre Forum, ...". La suite, c'est ici:  

 

mercredi, 24 janvier 2007

Nicolas Hulot s'adresse aux blogueurs (et aux autres...)

Hier, Nicolas Hulot était l'invité spécial de la soirée "Paris Blogue-t-il VII", entièrement dédié à l'Environnement. Une fois n'est pas coutume, plus de 200 blogueurs se sont réunis pour débattre du Pacte Ecologique et échanger avec Nicolas Hulot. Cela change des rencontres rassemblant tout le gratin blogosphérien lemeurisé... pardon... lobotomisé par l'actu numérique. Même si c'est intéressant, il n'y a pas que cela dans la vie...

medium_portrait_nicolas_hulot.JPGAinsi, après la projection du film d'Al Gore "Une vérité qui dérange", Nicolas Hulot a rappelé l'urgence d'agir, l'inertie politique et citoyenne ne pouvant plus durer. Même si les 5 objectifs fixés par le Pacte Ecologique semblent en soi 5 révolutions, nous ne pouvons plus attendre.

Par où commencer? D'après Hulot, il est primordial de mettre en place un vice-premier ministre du Développement durable. Ensuite, il faut réformer la fiscalité du travail pour ouvrir des perspectives et enfin, réunir les agriculteurs pour modifier le fonctionnement d'un secteur qui pompe des financements énormes sans que ses acteurs n'en voient les retombées, qui entraîne une pollution des sols et une surconsommation de l'eau (plus de 70% de l'eau utilisée à des fins agricoles ne touche pas les plantes visées!). 3 actions applicables immédiatement.

Mais pourquoi ne pas s'allier aux Verts? Comme je l'ai déjà dit plusieurs fois sur ce blog, le Pacte Ecologique est une stratégie mode-d'emploi qui va beaucoup plus loin qu'un programme dont les politiques nous abreuvent et qui est rarement respecté. Or, quand on assiste à un torpillage de l'initiative d'Hulot par certains Verts, je trouve cela lamentable. On peut ne pas être d'accord sur toutes les solutions préconisées (je suis moi-même critique à l'égard de certaines mesures). Pour autant, c'est la réflexion la plus aboutie offrant un véritable 'kit' de solutions. Ne serait-il pas plus utile de se serrer les coudes (qui n'empêche nullement d'exprimer ses réserves sur certaines mesures)?

Ni Corinne Lepage, ni les Verts n'ont réussi à mettre l'environnement sur le devant de la scène comme cela vient d'être fait. Il semble en effet que politique et environnement ne font pas toujours bon ménage, sous peine de se voir coller des étiquettes d'écolo fanatiques. Parfois, mieux vaut rester en dehors pour conserver son intégrité et, comme l'a expliqué Nicolas Hulot, son efficacité. Selon lui, inciter les citoyens à voter pour les Verts ou un autre parti écolo ne les ferait pas gagner pour autant, mais lui perdrait sa crédibilité et, au final, tout le monde serait perdant.

Au fait, pourquoi Nicolas Hulot est-il devenu ce fervent défenseur de l'environnement? Ses nombreux voyages lui ont ouvert les yeux: quand il revenait sur un glacier qui avait reculé de plusieurs kilomètres, quand des terres autrefois fertiles devenaient désert, condamnant des populations entières à l'exil, devenir le témoin des changements radicaux de notre environnement a bouleversé l'homme.

medium_Interview_nicolas_hulot.JPG

Mais il a su rester simple. Humble. J'ai eu le privilège avec quelques uns de m'entretenir en privé avec Hulot. La vidéo de PoliTIC'Show résume très bien le débat avec les blogueurs qui a précédé:

 

Natasha, de Mémoire Vive, s'interroge sur la lenteur de la prise de conscience et le rôle des ONG:

 

 

Pour ma part, Nicolas Hulot ayant rappelé dans le Pacte "qu'on a le politique que l'on mérite et qu'il ne possède comme marge de manoeuvre que celle que le peuple veut bien lui donner", je me demandais comment concilier plus de démocratie participative (objectif 4) avec l'application à grande échelle d'une taxe carbone (objectif 2), mesure phare du Pacte qui suscite d'emblée de vives réactions des citoyens s'imaginant déjà taxés sur tous les fronts. En fait, Hulot compte sur une éducation en profondeur, avec la formation et la sensibilisation de tous (objectif 5), en rappelant que la taxe sera graduelle (quelques centimes de plus par exemple sur 1L de carburant). Ayant eu quelques soucis avec un DVD-R défectueux (groooos  sniiiif), j'essaye de récupérer la vidéo pour la mettre en ligne dès que possible!

Enfin, Laurent Esposito, co-fondateur de YouVox, interroge Nicolas Hulot sur sa perception du rôle des médias dits alternatifs, comme les blogs, dans la propagation des idées défendues par la « Fédération Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme »:

 

 

Après tout cela, n'oubliez surtout pas de signer le Pacte Ecologique: plus nous seront nombreux, plus nous gagnerons en légitimité pour exiger de l'action:

medium_Interview_nicolas_hulot.JPG

   

medium_Pierre_Vallet.JPGMerci à... Je tiens à saluer Pierre Vallet (photo à droite), animateur de www.paris14.info, cofondateur des soirées Paris Blogue-t-il et l'initiateur de cette spéciale "Environnement", qui a réussi le tour de force de permettre aux participants de pouvoir débattre avec Nicolas Hulot.

vendredi, 12 janvier 2007

Mauvaises habitudes individuelles engendrent gros problèmes - le rapport implacable de l'IFEN

medium_consommation_menage_france.jpg

Le dernier rapport de l'IFEN (Institut Français de l'Environnement) "Les ménages acteurs des émissions de gaz à effet de serre" (n°115 - nov.-déc. 2006) est sans appel: "une adaptation ou une modification des comportements de chacun peut contribuer à la réduction des émissions, sur la voie d'une division par 4 des gaz à effet de serre émis en France d'ici 2050".

Il n'y a qu'à regarder le graphique ci-dessus pour s'en convaincre. 27% des émissions de CO2 proviennent directement de l'habitat (chauffage, production d'électricité, cuisson...) et des transports individuels. Mais n'allez surtout pas croire être débarrassés de vos responsabilités concernant les 73% restants:

  • Les 21% de l'agriculture et de l'alimentaire? Ce sont nos assiettes... pensez qu'une salade en hiver génère 1L de pétrole, tout comme 1kg de tomates équivaut à 2,2 kg de CO2. La consommation d'1kg de viandes ou produits laitiers issus de l'agriculture biologique (sans engrais ou pesticides dont la fabrication est coûteuse en énergie) permet un gain d'émissions pouvant atteindre 30%.
  • Les 18% de l'industrie manufacturière? A moins que les produits manufacturés ne soient exclusivement destinés à l'export, ce sont donc des futurs biens de consommation que nous acheterons et utiliserons.
  • Les 12% concernant les autres transports? Et les produits alimentaires, comment arrivent-ils au supermarché? Une étude anglaise a montré que les produits contenus dans un sac de course typique avaient nécessité au total 240.000km d'acheminement (source: FutureofLondon). Il n'en faudrait guère moins pour les continentaux que nous sommes... N'oubliez pas également les livraisons en tout genre, les vêtements, etc.
  • Les 12% de la transformation d'énergie? En hiver, quand le chauffage se cumule aux autres usages de l'électricité, il faut faire appel aux centrales thermiques classiques qui fonctionnent au gaz, au fioul ou au charbon. Le nucléaire n'assume pas ces périodes de pointe, pourtant fréquentes en hiver. Donc plus vous chauffez et engendrez d'emblée des gaz à effet de serre au travers de votre habitat, plus vous poussez également le recourt aux centrales alternatives qui polluent.
  • Les 7% du tertiaire, commercial et institutionnel? Vous travaillez au bureau et omettez d'éteindre votre ordinateur ou la lumière de votre pièce? Vous êtes un commerçant qui laisse sa vitrine allumée toute la nuit? Là encore, une part non négligeable est imputable aux actions individuelles.
  • Reste les 2% du traitement des déchets. Est-il nécessaire de préciser que nos déchets ne s'évaporent pas dans les airs, qu'il faut donc les gérer - ce qui est ,une fois de plus, générateur d'émissions?


Qui osera dire ensuite que nos comportements individuels sont une goutte dans l'océan du gâchis généré? Accuser l'industriel d'en face en omettant que le conservateur contenu dans notre yaourt est produit par la dite usine, c'est préférer rester aveugle afin de poursuivre notre petit quotidien en toute impunité...

Pour lire le rapport complet (6 pages...), suivre le lien suivant (document pdf): http://www.stats.environnement.developpement-durable.gouv...

mardi, 02 janvier 2007

Excellente année 2007?

Je vous souhaite à toutes et à tous une excellente année 2007, pleine de joie, de bonne humeur et de rires.

Les présidentielles approchent, Nicolas Hulot menace (voir son Pacte Ecologique... que vous pouvez signer en cliquant dans la colonne de droite) et les candidats jouent à la surenchère dans leurs discours pro-environnement. Je ne rentrerai pas dans un débat politique que je refuse sur ce blog, mais sur le terrain, il faut reconnaître que les appels d'offres pour intégrer des exigences environnementales dans les projets d'aménagement urbain proviennent autant des collectivités locales de gauche que de droite.

Bien au delà des clivages politiques, des stratégies nationales, des décrets et autres directives, la volonté et le soutien politique à l'échelle nationale est une clef essentielle pour intégrer l'environnement dans notre cadre de vie et préserver notre bien-être futur. Certes.

Mais si 60 millions de français (et le reste du monde), dans leur quotidien, dans leurs multitudes de petites actions, dans leurs achats, dans leurs choix de consommateurs, d'utilisateurs et d'acteurs s'en foutent, même le pire des dictateurs n'arriverait jamais à faire respecter l'environnement dans notre cadre de vie.

Eviter le gâchis d'eau, d'énergie, le suremballage, les produits cancérigènes, toxiques, allergènes, les moteurs qui tournent à l'arrêt... tous ces gestes pourraient être appliqués sans même altérer nos plaisirs (pas question ici d'interdire)... Non seulement l'environnement et notre santé ne s'en porteraient que mieux, mais quand vous économisez ainsi plusieurs centaines d'euros sur 1 an, cela représente plusieurs milliards d'euros à l'échelle de la France!!!

Aaaah oui, l'usine pas belle en face, le député qui opte pour les OGM à l'encontre - semble-t-il - de la volonté du peuple... que pouvez vous y faire? En quoi êtes-vous responsable? Tout simplement parce que l'usine en face produit des composants qui eux-mêmes rentreront... dans la fabrication des produits high tech qui trônent sur la table de votre salon ou dans la composition de vos parfums et vos maquillages. Parce qu'un nombre suffisant de citoyens se fichent pas mal de la qualité de leurs achats et sont prêts à acheter du maïs non garanti sans OGM, assurant aux industriels une manne financière qui justifie leurs multiplies efforts à convaincre nos députés de voter en faveur des OGM. Les actionnaires veulent des bénéfices, il faut donc vendre toujours plus et toujours moins cher... mais encore faut-il des acheteurs!

Pourtant, il y a de quoi se sentir seul, très seul - et j'en sais quelque chose dans mon travail car c'est une lutte quotidienne, répéter inlassablement les mêmes choses, face à des gens qui, parfois, doutent encore du réchauffement climatique comme l'Eglise condamnait Galilée en son temps.

Mais dites vous bien que nous sommes les pionniers d'un mouvement qui s'amplifie bon gré mal gré (pensez finalement aux bouleversements en 20 ans, imaginez vous le Pacte Ecologique en 1990?). La prise en compte de considérations environnementales fait - certes, trop lentement - son chemin. Pas question de s'arrêter. 

C'est peut-être là LA résolution de l'année. Poursuivre, coûte que coûte, ne pas baisser les bras, continuer à chercher à convaincre, expliquer encore et encore, relayer les messages, les arguments solides, les preuves des changements de notre Terre. Poursuivre le travail.

Courage! 

mercredi, 27 décembre 2006

Des livres téléchargeables pour les enfants

medium_livre_education_environnement.JPGLe blog "Un geste par jour pour l'environnement" vous souhaite de joyeuses fêtes! Et pour rester sur une note agréable, voici un petit recueil de livres téléchargeables gratuitement sur l'environnement et la nature à destination des enfants. Publiés par la Commission Européenne, ces 4 titres relatent les aventures de Tom, un petit garçon et Lila, une renarde.

N'hésitez par à vous y plonger avec vos enfants, les histoires sont charmantes (même si les illustrations pourraient être plus soignées) tout en permettant d'aborder diverses thématiques environnementales sous un angle simple mais non réducteur (pollution, préservation de la biodiversité, migration des oiseaux...).medium_livre_enfant_biodiversite.JPG

Pour accéder aux livres (format pdf, environ 1 à 2 Mb chacun), cliquez sur les images correspondantes. Ils existent dans pratiquement toutes les langues de l'Union Européenne, mais les liens proposés comportant de nombreuses erreurs, si vous souhaitez les lire en anglais, en allemand ou en espagnol, ouvrez les liens de cette page et remplacez le 'fr' (en fin d'adresse des pages: ***_fr.pdf) par, respectivement, 'en', 'de' ou 'es'.

medium_livre_enfant_environnement.jpg  medium_livre_enfant_nature.JPG

  

 

 Je vous invite également à lire les bandes dessinées sur l'environnement proposées par l'article du blog "l'environnement en bande-dessinées".

 

 

jeudi, 18 mai 2006

Le bruit: quels sont vos droits?

En matière de préoccupations environnementales, 44% des français estiment qu'il y a des raisons de se plaindre du bruit (Eurobaromètre 2002). Le bruit arrive en 3ème position (presque ex-aequo avec la dégradation du paysage et la qualité de l'eau du robinet), après la congestion du trafic et la dépendance vis-à-vis de l'automobile (1ère position) et la qualité des eaux de baignade (2ème position) effectivement assez déplorable en France.

Dans les agglomérations de plus de 50 000 habitants, il est même la nuisance la plus souvent citée (54 %) par les ménages (enquête permanente sur les conditions de vie de 2002 de l’INSEE).

Pourtant, il suffit de se plonger dans les médias pour se rendre compte assez vite que le bruit n'est que rarement une thématique intégrée dans leur vision de l'environnement alors même qu'il en fait partie intégrante.

Des voisins à la circulation, des bruits de chantiers au transport aérien, de la discothèque aux grincements des trains sur les rails... le bruit agit directement sur notre santé: troubles auditifs, insomnie, nervosité, irritabilité, fatigue, désordres cardio-vasculaires, modification des sécrétions hormonales...

Mais comment faire face? Il n'est pas toujours évidemment de prouver qu'il y a gêne et encore moins facile d'intervenir. Pour vous aider, voici quelques guides qui vous permettront de connaître vos droits pour mieux vous défendre:

- Le guide des bruits du voisinage [lien MàJ le 14/4/2011] où vous trouverez des info sur la réglementation, les démarches et les recours aux autorités administratives

- L'outil "Juribruit": ce sont en fait 15 fiches de jurisprudence commentée pour la lutte contre les bruits de voisinage et éditée par le Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable, voici la liste des fiches téléchargeables:
Série A - Prévention :
les pouvoirs de police du maire
l’urbanisme 

Série B - Répression :
les comportements
les activités
le tapage nocturne

Série C - Indemnisation
responsabilité de la puissance publique
les désordres acoustiques
la règle de l’antériorité 

Série D - Différentes catégories de bruits de voisinage :
les instruments de musique
les animaux
les bruits d’impact
les équipements collectifs
les chantiers
les activités non classées
les lieux musicaux

Enfin, je vous encourage à faire un tour sur la section "bruit" du Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable, qui s'avère être très complète (bruit aérien, transport, chantiers...). Vous trouverez également d'autres infos sur ce blog (voir la liste des articles ci-dessous). 


Sources:

- Site du Ministère de la Santé: effet du bruit sur la santé
- Flash Eurobaromètre 123 (réalisé par Eos Gallup Europe en avril 2002)

Lire également les articles de ce blog sur le bruit:
- Victime du bruit?
- Bruit à l'école et troubles du langage

lundi, 24 avril 2006

Pratiques environnementales en France (suite et fin)

Vendredi, ce blog diffusait les récents résultats de l'enquête INSEE sur les conditions de vie des ménages (voir article) publiées par L'IFEN (Institut Français de l'Environnement), plus particulièrement les pratiques environnementales en France.

L’article de vendredi analysait le taux de mise en œuvre de ces pratiques selon les classes d'opinion (âge, revenu, situation familiale). Aujourd’hui, regardons de plus près la popularité des gestes adoptés (tri des déchets, économie d'eau...). Le tableau ci-dessous dissocie les gestes concrets et l’attention particulière à la consommation suivant différentes thématiques.
medium_environnement.jpg
 (Cliquez pour afficher en grand)

 

Concernant les gestes, le tri semble bien intégré dans les habitudes (71 à 73 % des foyers), sans doute parce que les campagnes d’information ont largement insisté sur la nécessité de trier. L’abandon des sacs plastiques fournis par les grandes surfaces ont également porté leurs fruits puisque 63% des ménages prennent l’habitude d’emmener un panier ou des sacs. Mais il y a encore de la marge…

Par contre, seulement 15% se sont équipés d’ampoules basse consommation alors même que la plupart des foyers ont compris l’importance d’éteindre sa télévision plutôt que de la laisser en veille. L’IFEN avance le coût de ces lampes… qui, pourtant, a beaucoup baissé pour une durée de vie plus longue. Quand on sait que 3 ampoules ordinaires allumées toute la soirée équivalent à l’énergie nécessaire pour un lavage en machine...

Enfin, pour ce qui est du "Bio", ce n'est pas un geste au même titre que les autres, sa mise en œuvre dépendant beaucoup trop de la disponibilité et du coût des produits.

Concernant l’attention, les efforts portent sur l’électricité et l’eau, même si les ménages analysent peu leur facture (dommage, cela les motiverait certainement plus). A nouveau, cette attitude est certainement le fruit d’un effort collectif pour modifier les comportements. Pourtant, la consommation des équipements (représentant l’essentiel de la facture d’électricité or chauffage et éclairage) ne fait pas l’objet de suffisamment d’attention, alors même que c’est un des plus simples moyens de faire des économies (voir la rubrique "Energie").

Le hic réside véritablement dans le fait que seuls 17% des ménages font attention à la quantité de déchets qu’implique l’achat de certains produits. Quand ce blog n’a de cesse de vous rappeler le rôle fondamental tenu par l’individu dans la préservation de son environnement, le problème peut se résumer dans ce chiffre. On trie, on trie, on trie, on excelle à trier… mais en passant totalement à côté de l’essentiel : réduire à la source, pas à l’arrivée !

En d’autres termes, les minidoses, les micro-portions, les biscuits emballés et suremballés, les lingettes par ci, les lingettes par là, les 3 tomates emballées, le microscopique crottin de chèvre emballé dans une barquette géant… OUBLIEZ (au passage, dites vous bien que le fabriquant vous fait payer tous ces suremballages inutiles).

Je compte sur vous pour m’aider à convaincre les 83% de ménages restant !


Pour accéder au document complet (Le
"4 pages" de l'IFEN, n°109: janvier-février 2006)